Illustration de Rik pour le Courrier de l'Ouest.
Article paru le 29/12/24 dans le numéro spécial intitulé "Gardons le moral pour 2025"
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Les guerres, le climat, la dette, les plans sociaux : 2024 s’achève sur un bien triste tableau. Mais tout n’est pas perdu.
Heureusement que le pire n’est jamais certain, car cela donnerait plutôt envie d’enjamber 2025. Voire l’année d’après et la suivante. De fait, pas grand-chose dans le déroulé de l’année qui s’achève n’incite à l’optimisme pour l’année qui vient.
On ne s’étonnera pas du résultat de cette étude menée par l’institut Jean-Jaurès, Arte et l’ObSoCo : 39 % des Français en ont ras le bol de lire, entendre, voir l’actualité. Trop anxiogène, trop conflictuel. Et puis toujours cette même rengaine sur la politique ou bien la situation internationale. Un simple coup de fatigue, lié à des séquences d’actualité intense ? C’est plus grave que ça mon capitaine. Les auteurs de l’étude ont trouvé un nom à cette pathologie : l’exode informationnel. Une manière de se préserver en se répétant comme un mantra : « Circulez, y a rien à voir ».
23 % des personnes interrogées confient avoir totalement coupé avec l’information. 19 % se réfugient dans les vérités alternatives qui permettent notamment de ne pas s’inquiéter du réchauffement climatique. Et 83 % disent désespérer de l’être humain en regardant les actualités.
Qu’est ce que ces Français n’ont pas envie de lire ? Ces plans sociaux qui s’avancent en escadrille. Ces rabat-joie de scientifiques et climatologues qui, à force de ne pas être entendus, sont à deux doigts de nous dire que tout est foutu.
Ce jour-là, sur le fil de l’Agence France Presse, il y a aussi cette dépêche inquiétante : le chef de l’Otan Mark Rutte appelle l’Europe au sursaut pour éviter une « grande guerre » parce que « le danger se rapproche de nous à grande vitesse ». Et puis cette autre : une mystérieuse maladie, totalement inconnue, qui a fait des dizaines de morts en République démocratique du Congo. Et, au fil de l’eau, des photos d’enfants victimes de la guerre à Gaza, les déclarations belliqueuses venues du Kremlin, et des conjectures géopolitiques à n’en plus finir avant le retour de Donald Trump à la Maison Blanche. Il y a dix ans, on aurait pris ce tableau pour une dystopie ; c’est la réalité de l’année 2024.
Ce que l’on imagine de 2025 n’incite pas non plus à l’euphorie. Au moins l’an dernier, il y avait la perspective des Jeux olympiques et la réouverture de Notre-Dame de Paris pour se réjouir.
Mais en 2025 ?
Extrait de l'article de William Mauxion (avec AFP)
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